Comment s’habiller en hiver pour rester au chaud ?
S'habiller en hiver pour avoir ni trop chaud… Ni trop froid !
Faire un effort et transpirer alors qu’il fait froid demande une certaine organisation en termes d’utilisation de vêtements et de gestion d’effort. Être bien habillé et ne pas avoir froid change totalement l’expérience d’une sortie en montagne.
Le saviez-vous : Lors d’un effort, votre corps utilise la moitié de son énergie pour maintenir votre température corporelle à 37 degrés. Il est donc capital d’avoir des vêtements techniques adaptés pour faciliter le travail du corps.
S’habiller en hiver, c’est tout un art …
Lorsque l’on transpire, on crée de l’humidité qui nous apporte du froid, si elle n’est pas séchée rapidement. Il faut donc avoir sur soi, des couches respirantes, chaudes et imperméables. En plein effort, on aura tendance à se dévêtir pour éviter d’emmagasiner cette chaleur. À l’inverse, lorsqu’on s’arrête, le réflexe est de se rhabiller avec des couches chaudes et isolantes.
L’astuce qui fait du bien : prendre deux paires de gants, une plus fine pour les montées ou les moments techniques et une autre plus chaude pour permettre de réchauffer les mains en un clin d’œil lors de la descente ou si la première paire de gants est mouillée.
La stratégie du millefeuille avec le système des trois couches
1) Mon premier est une couche respirante qui pourra absorber toute transpiration rapidement et l’évacuer.
2) Mon deuxième est une couche isolante qui gardera la chaleur corporelle et apportera en même temps de la chaleur.
3) Mon troisième est une couche imperméable qui vous permettra de résister contre vents et marées (pluie/ neige). Privilégier les couches imperméables qui peuvent s’ouvrir (généralement sous les aisselles et sur le côté des cuisses) pour permettre d’évacuer le surplus de chaleur.
La première couche
Pour cela, différentes options !
- Des tissus synthétiques comme le polyester ou le polyamide, qui sont hydrophobes, évacuant l’humidité sans la retenir sur la peau et séchant rapidement.
- La laine mérinos, elle peut absorber jusqu’à 33 % de son poids en eau sans laisser l’humidité au contact de la peau, tout en conservant la chaleur et limitant les odeurs.
- Enfin, des mélanges de fibres synthétiques et de laine combinent les avantages des deux matériaux.
BON À SAVOIR : OUBLIEZ LE COTON !
S’il est très confortable, le coton est à bannir quand on cherche une bonne couche de confort. En effet, il absorbe énormément l’humidité et met beaucoup de temps à sécher. Sensation de froid garantie même en été !
La seconde couche
- Température élevée ou effort soutenu : pas besoin de deuxième couche, mais il est conseillé d’emporter une couche chaude pour les pauses ou un changement de météo.
- Conditions fraîches : une veste polaire ou une doudoune fine en matière synthétique est idéale pour allier chaleur et évacuation de la transpiration.
- Température froide ou glaciale : optez pour une doudoune en duvet naturel, qui offre un excellent pouvoir isolant, mais évitez-la par temps humide ou en cas de forte transpiration, car elle perd son efficacité si elle est mouillée.
Attention à ne pas porter une deuxième couche trop isolante, car cela peut provoquer une surchauffe et augmenter la sensation de froid une fois le vêtement humide.
La troisième couche
La dernière couche a un rôle de protection face aux conditions climatiques extérieures (pluie, vent, neige…). L’idéale ici est une membrane imperméable et respirante. Comment mesurer ces deux indicateurs ?
- L’indice Schmerber, qui mesure l’imperméabilité d’un tissu, indique la résistance de votre vêtement à l’eau. Un indice supérieur à 20 000 mm garantit une imperméabilité totale. (Sur un vêtement imperméable toutes les coutures doivent être étanches).
- La respirabilité d’une membrane, mesurée en g/m²/24h (MVTR) ou en RET (Resistance Evaporative Transfer), indique la capacité du tissu à évacuer la vapeur d’eau. Plus la membrane est respirante, meilleure sera sa performance pour évacuer la transpiration lors d’activités intenses.
- Trail et randonnée : Optez pour une veste technique légère et coupe-vent, sans isolation thermique, parfaite pour les efforts intenses.
- Trekking et ski de randonnée : Privilégiez une veste technique avec une bonne isolation thermique, imperméable, respirante et coupe-vent pour affronter les variations climatiques.
- Ski et temps froid : Pour le ski ou les sorties par temps neigeux, choisissez une troisième couche chaude, respirante et imperméable pour un confort maximal.
Enfin, les vestes 3-en-1 offrent une solution tout-en-un, combinant protection contre le vent, l’humidité et une excellente isolation thermique.
Prendre soin de ses affaires
Les astuces :
- On prend du fil et une aiguille pour réparer tous les petits trous
- On lit les instructions de lavage, spécialement pour les habits imperméables : avec généralement un lavage à froid – 40° et sans produit chimique.
- On évite si possible de faire des trous dans le pantalon à la première occasion de chausser les crampons, se frotter à la paroi ou encore se rapprocher trop proche du feu de camp.
Le saviez vous : Les lessives et adoucissants classiques obstruent les pores des tissus techniques. Pour conserver toute leur efficacité, on utilise des lessives techniques et on prend le temps de réimperméabiliser les vêtements en fin de saison pour qu’ils soient efficaces plus longtemps ! J’apprends à entretenir mes vêtements techniques.
Pst ! On peut appliquer le même entretient avec les chaussures !
Chaud à la tête, chaud partout
Lorsque que le corps est confronté au froid il va apporter un flux sanguin important aux organes vitaux pour leur permettre de fonctionner normalement. Quand ceci arrive, les extrémités (les pieds et les mains) se refroidissent, il faut alors penser à bien les couvrir pour “compenser” le travail du corps humain et son instinct de survie. Boire des boissons chaudes et manger régulièrement aide grandement à donner du carburant à son corps lorsqu’il est confronté à des températures plus hostiles.