52-12-part2 © Fabien Dupuis

Fabien Dupuis, ambassadeur de l’office de tourisme des Hautes Vallées – La Grave, la Clarée, l’Izoard voit son rêve se réaliser avec le départ de la grande traversée déjantée à VTT dans 4 semaines : départ le 23 août après une année de préparation ! Revenons sur sa préparation pour cette belle aventure !

©Prune Vellot_Fabien Dupuis
©Prune Vellot_Fabien Dupuis

Fabien aime se présenter autour de 4 grands verbes : Être – Avoir – Faire – Savoir

ÊTRE : Habitant à Puy-Saint-Pierre, Fabien est guide-moniteur VTT. Créatif et innovant, il se caractérise comme quelqu’un de curieux et amoureux de la nature.

AVOIR : Il a une grande envie d’évasion, une envie de découverte qui le pousse vers cette aventure. Il veut montrer qu’autour de chez soi, il y a tellement de choses à explorer – « Pas besoin de partir à l’autre bout du monde pour voyager ». Il a le souhait de partager cette devise avec un maximum de personnes. Avec un vélo, un sac à dos et un appareil photo, Fabien veut faire prendre conscience que l’on a besoin de peu pour partir à l’aventure.

FAIRE : Il essaie de faire au quotidien ce qu’il est. « En tant que formateur, on n’enseigne pas forcément ce que l’on sait mais ce que l’on est ». Donc ce qu’il fait : Réaliser sa vie, ses rêves, faire des choses qui ont du sens aux yeux de tous ! A travers ce projet, il veut faire prendre conscience que chaque rêve peut être réalisable pour n’importe qui.

SAVOIR : « Je sais que je ne sais pas » : A travers une aventure comme celle-ci, il souhaite encore découvrir des facettes de lui-même : Il va s’agacer, se surprendre, se concentrer… Seul face à la montagne ! « En montagne, quand tu es arrivé au sommet, tu n’es pas arrivé à la fin de ta sortie. Il faut arriver à passer l’euphorie d’être arrivé à plus de 3000 m et se remobiliser pour la descente, car c’est probablement la partie la plus dangereuse » 

photo-portrait-fab-carte-logo (2) © OTHV

Une traversée à VTT par 12 sommets à plus de 3000 mètres d’altitude de La Grave à Barcelonnette

– 15 jours de traversée
– 12 sommets à plus de 3000 mètres
– 12 étapes
– 30 000 mètres de dénivelé positif
– 600 km de vélo
– 5 massifs : Oisans, Cerces, Alpes Grées, Queyras, Ubaye
– 4 départements français : Alpes de Haute Provence, Hautes Alpes, Isère, Savoie
– 2 provinces italiennes : Piémont et Coni

Fabien a imaginé une traversée à son image avec le désir d’en ramener de belles images, des émotions fortes, des souvenirs singuliers glanés au plus proche de la nature et de la montagne… et de les partager.

©Au fil des Lumières © Au fil des Lumières
©Au fil des Lumières
©Au fil des Lumières

Avec son projet, il conjugue plusieurs envies :

L’envie de faire quelque chose de singulier – a contre-courant de ce qui est médiatisé : « Aujourd’hui, 70% à 80 % des vélos vendus sont électriques, pour rouler à plat et en ville – ce qui est super – mais moi, je souhaite pratiquer le vélo dans un milieu naturel, en montagne et sans électricité car quand il faut porter, il vaut mieux un vélo qui n’est pas électriqu. Mais je veux aussi faire prendre conscience, à l’heure où beaucoup de personne veulent faire de la compétition (qui génère beaucoup de frustration), que lorsque tu ne peux pas être le meilleur, soit le 1er ! Et cette traversée n’a jamais été faite, en ça, je suis le 1er et je resterai le 1er. Peut-être que quelqu’un demain voudra battre le record (et il n’aura pas de mal car je n’y vais pas pour faire un temps) et il pourra s’approprier le projet à sa sauce : La vitesse ».

Mais l’envie qui reste primordiale, c’est le partage ! Tout d’abord, celle de vivre une aventure à vélo autour de chez lui, parfois accompagné pour vivre une expérience forte avec ses proches. Mais il veut aussi transmettre des valeurs fortes, notamment en traversant des sommets transfrontaliers.
« Ce parcours permet de retracer l’histoire mouvementée des frontières franco-italiennes qui a marqué le paysage local, en passant par une majorité de sommets transfrontaliers. Cette traversée demande donc de se renseigner sur ce qu’il s’est passé, ce que nos ancêtres ont vécu, sur la signification de ces frontières. Ce paysage et ces sommets étaient là avant nous et seront là après nous. Nous sommes de passage alors il faut prendre en compte le contexte »

Cet itinéraire a donc été choisi pour ces différentes raisons et les points de départ et d’arrivée ont coulé de source : « La Grave est un haut lieu de l’alpinisme avec La Meije, qui a été l’un des derniers sommets de France à être gravi, et Barcelonnette qui est le carrefour des Alpes du sud pour le vélo de route. Je partirais donc de La Grave avec le Pic du Mas de La Grave en VTT pour terminer à vélo de route ».

queyras-sd_aufildeslumieres-0026_original © Au fil des Lumières
queyras-sd_aufildeslumieres-0005 © Au fil des Lumières

Cette traversée, c’est un peu la concrétisation de son parcours de vie – Fabien a 40 ans et ça fait 35 ans qu’il est sur un vélo, alors le début de sa préparation, il l’a surement commencé à l’âge de 5 ans.

Plus concrètement, elle s’est accélérée il y a 52 semaines. L’idée c’était :
52/12 = 52 semaines de préparation pour 12 sommets.

Alors, Fabien revient avec nous sur cette année de préparation, avec un entrainement physique bien sûr :

« J’ai commencé par me tester : enchainer les 3000 m, 1 en une semaine, puis la suivante 2, après 3 puis je suis allé jusqu’à 4 consécutivement. Et là, je me suis dit : J’arrive bien à récupérer, ça me plait –en  faire 12, ça doit être jouable. C’est un objectif ambitieux qui me paraît réaliste, mais pas forcément facile. J’ai bien dosé ce que je m’impose par rapport à mes ressources.
Et puis l’hiver, l’entrainement devait continuer alors j’ai fait du vélo-ski : c’est-à-dire, je pars de chez moi à vélo avec les skis sur le sac, je monte au Lautaret, je pose mon vélo chez Fred, je prends mes skis et je vais faire le Combeynot. Je redescends, je prends mon vélo et je rentre chez moi. En plus, quand il fait  -12°,  le ressenti est de -30 ° quand tu descends à 60 km/h et comme il dirait les anciens : ça te fait la couenne ! C’est aussi ça, se lancer des petits défis, à son niveau ! 

Mais il y a aussi une grande préparation logistique :
« J’ai dépensé un temps fou à gérer des partenaires, ça m’a demandé beaucoup d’énergie car ce n’est pas un point fort chez moi. Mais c’était aussi pour moi une façon de mettre un peu de lumière sur cette zone d’ombre : savoir me vendre. Et ça a été une grosse préparation mentale pour moi ! Malgré que cette partie n’ait pas été une grande réussite, je veux dire aux gens que : Oui l’argent c’est bien, mais ça ne doit pas nuire au projet. Parce que même si je n’ai pas la totalité de mon budget, le 23 août, je partirais quand même ! Donc oui, cette phase logistique n’a pas été simple et m’a couté beaucoup d’énergie et il est important de le souligner ! »

Maintenant, on vous dévoile les sommets qu’il va gravir :

©Au fil des Lumières © Au fil des Lumières
  • Pic du Mas de La Grave – 3 021 m (Oisans)
  • Pointe des Cerces – 3 098 m (Cerces)
  • Mont Thabor – 3 178 m (Cerces)
  • Rocciamelone – 3 538 m (Alpes Grées)
  • Mont Chaberton – 3 131 m (Cerces)
  • Grand Glaiza – 3 298 m (Cervières – Queyras)
  • Pointe Foréant – 3 075 m (Queyras)
  • Pic Caramantran – 3 025 m (Queyras)
  • Mont Salsa – 3 315 m (Ubaye)
  • Le Bric de Rubren – 3 340 m (Ubaye)
  • Mont de Maniglia – 3 177 m (Ubaye)
  • Pointe de la Fréma – 3 151 m (Ubaye)

Zoom sur le Mont Chaberton – Le coup de cœur de Fabien
« Ce sommet est riche d’histoire : il a changé de pays, il a perdu de la hauteur et il a fait face à des combats. En même temps, dans ce combat, il y a un côté humain qui mérite d’être souligné. Car ce combat n’a pas eu lieu comme il aurait dû : Ils auraient pu bombarder Briançon et ils se sont abstenus. En temps de guerre, il y a quand même eu cette petite voix dans la tête de certaines personnes qui se sont dit : ça ne vaut peut-être pas le coup… »

Dans son aventure, Fabien s’est également donné l’objectif de faire un sommet avec des chefs d’entreprise, pour renforcer leur estime de soi et leur faire découvrir leurs capacités. Le Mont Chaberton se monte en intégralité à vélo électrique par le versant Italien. Ce versant est donc le plus raisonnable à gravir pour des personnes peu initiées.

©Au fil des Lumières
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