Découvrez les paysages d’Alex Hugo et de Lusagne

La Grave   La Clarée   L’Izoard

La fameuse série Alex Hugo, est tournée dans les Hautes-Alpes, et très régulièrement dans les Hautes Vallées – La Grave, la Clarée, l’Izoard.

Nous les avons rencontrés à Cervières en juin 2019 et avons pu interviewer Samuel Le Bihan et Lionel Astier.

Pourquoi ont-ils choisi le Briançonnais ?
« Il y a déjà l’accueil qu’on a eu»,
dit Alain Éveillé, directeur de production,
« puis la multiplicité des décors et l’accessibilité des sites de haute altitude. Ici, on a aussi toutes les infrastructures nécessaires hors tournage ».
L’équipe de tournage est logée à Briançon pendant le tournage, qui dure environ trois mois par an.

Parmi les acteurs, certains rêvent de tourner l’hiver. Mais pour l’équipe de production les contraintes seraient trop importantes. A l’heure actuelle, ils doivent déjà tenir compte des aléas de la météo montagnarde. Il leur est arrivé de tourner une séquence et de se retrouver le lendemain dans 20 cm de neige. Ce serait facile à intégrer dans l’histoire, vous vous dites peut-être. Mais les scènes sont rarement tournées dans l’ordre. En réalité, la fin est souvent tournée avant le début. Alors, ils sont obligés de bricoler en post production, en faisant de la fausse neige en effet numérique.

Samuel Le Bihan, qui interprète le rôle d’Alex Hugo, adore ces moments-là.

Avec la neige

« tout devient plus calme, apaisé. Le lendemain d’une grosse chute on a l’impression que tout s’est arrêté, tout est figé, c’est lisse, c’est propre et vraiment très beau ».

Il a toujours été attiré par des lieux où la nature est très forte, où la contrainte du paysage et de la météo met les hommes et les acteurs dans un état de difficulté supplémentaire qui rend l’histoire plus forte. Pour lui, vivre avec la météo fait partie de cette aventure.

Alex Hugo ©France 2 © France 2
Lionel Astier alias Angelo ©France 2 © France 2
Lionel Astier, qui interprète le rôle de son collègue policier Angelo,

aime lui aussi le côté un peu lunatique du temps ici, où en un quart d’heure on peut passer de la canicule à des orages qui font trembler les maisons, où le vent devient glacial quand le soleil s’en va.

Pour Lionel Astier, la série a un côté Western.

« Le paysage a le premier rôle, il faut mettre en scène les personnages dans ces grands espaces grandioses ».

Quand il voit les spectateurs, ils lui parlent avant tout du paysage. Les épisodes où la montagne est délaissée marchent moins bien.

alex hugo tournage chronique d'en haut

sur les traces d'alex hugo

Les paysages de la série n’attirent pas que les fans. Laurent Guillaume et son équipe de journalistes sont venus tourner dans la vallée de la Clarée « Sur les traces d’Alex Hugo » comme thématique pour leur émission Chroniques d’en haut diffusée sur France 3 Alpes.

Le paysage est le vrai protagoniste

Selon Samuel Le Bihan,

« cette série montre qu’on peut vivre des aventures proches du western, la mythologie américaine, dans un département français. Elle rappelle qu’en France, nous avons de vraies terres d’aventure où on peut se perdre – dans la forêt ou dans la montagne – où les hommes peuvent vivre la solitude et des moments extrêmes dans le rapport aux éléments. C’est la force de ce territoire. Le western c’est ça, l’homme face à l’immensité des paysages grandioses. On ne pourrait pas faire ça ailleurs. C’est un des succès de la série. Le personnage principal, c’est la montagne. Les gens allument la télé pour regarder un moment d’aventure dans cette montagne qu’on connaît peu et qu’on a envie d’explorer plus. »

Alex hugo nevache © France 2

Les lieux préférés des acteurs dans les Hautes Vallées

A force de revenir sur ces terres de montagne, chacun a trouvé ses lieux préférés pour les moments libres. Certains lieux de tournage les ont marqués.

Le coin préféré de Samuel Le Bihan, c’est la haute vallée de la Clarée.

« C’est vraiment l’endroit où j’adore marcher, c’est beau, c’est reposant. Cette rivière a quelque chose d’extrêmement serein, même dans ses passages un peu plus tortueux comme les chutes de Fontcouverte, qui sont magnifiques. Elle est sauvage et puissante, et en même temps extrêmement apaisante, avec ces maisons et ces gens qui vivent là en harmonie avec la nature. Le chemin qui suit la rivière tout le long est juste sublime. Quand je peux j’y vais, vraiment sur un aspect complètement poétique, pour apprendre mes textes et travailler mon personnage en marchant, en descendant la rivière. Pour moi, c’est vraiment des moments de ressourcement, presque une méditation. »

cascade-de-fontcouverte T. Blais
©T. Blais

Son lieu de tournage préféré est le cirque sous le col d’Ourdeïs.

« Avant le col d’Izoard, on prend à droite sur un tout petit chemin pour arriver dans un cirque tout entouré de montagnes, sans une maison, c’est sublimissime ! On est projeté dans un univers complètement sauvage. Au départ c’est caché. Quand on arrive, c’est assez vaste et magnifique, un vrai décor de western ».

Haute Clarée Printemps _ © Alpes Photographies © Alpes photographies
Haute Clarée Printemps _ alpesphotographies.com-35 (optimisé web) © Alpes photographies
Lionel Astier, cévenol d’origine, avoue que la montagne n’est pas trop son truc mais il aime quand même bien la haute Clarée. « On était au-dessus de Névache  il n’y a pas très longtemps [en juin]. On avait en fond les montagnes enneigées, en premier plan les fleurs et les ruisseaux qui étaient puissants encore. C’était beau !»

« J’ai un grand souvenir du glacier de la Girose, d’abord parce que c’était un peu dangereux. On était sur le glacier et même si on était encordés si tu tombes bon… C’était éprouvant, puis c’était quand-même grandiose. En plus, il fallait jouer sur les émotions parce que mon personnage pense qu’il est arrivé malheur à Alex Hugo et donc son pote, qui n’est pas sportif, n’hésite pas à monter avec une équipe de guides pour partir à sa recherche. C’était un grand moment, impressionnant ! »

Vue des glaciers La Grave La Meije
©T.Blais

La rencontre avec la montagne

Samuel Le Bihan alias Alex Hugo apprend ses textes en marchant le long de la Clarée et intègre son rôle en faisant un maximum d’activités de montagne.

Avant Alex Hugo, ne connaissait pas la montagne l’été. Comme tout le monde, il faisait du ski en station l’hiver.

« Mais l’été, c’est autre chose. C’est le vrai rapport à la montagne. On marche, on fait du vélo, de l’escalade, du canoë kayak – de vraies activités de la montagne qui demandent de s’impliquer. Je m’imprègne de ce milieu pour que le personnage soit crédible dans son rôle d’amoureux de la montagne. Je fais des activités qui correspondent au personnage pour l’enrichir et le rendre juste. Ça me faisait bizarre au début, j’avais vraiment ce sentiment d’avoir des murs autour de moi parce que mon élément, c’est la mer et on a un horizon infini. Il fallait que je les apprivoise, que je me crée des souvenirs, des moments d’émotions sur ce lieu. Je suis le plus possible allé marcher, randonner et grimper jusqu’à ce que, à un moment donné, se fasse le plaisir  ».

Alex Hugo

Les activités qu’il pratique le plus varie, souvent avec les besoins de la série Alex Hugo. Actuellement, il se concentre sur l’escalade. L’année dernière, c’était le vélo et il y a eu aussi la période canoë-kayak parce qu’il avait un épisode sur le sujet. Le vélo, c’est plus des petits défis amicaux parce que dans l’équipe, il y a quelques cyclistes qui font les cols du Tour de France.

« J’ai fait le Galibier et l’Izoard à vélo. On se demande si on va y arriver et c’est tellement plaisant quand on a réussi».

Au fur et à mesure de ces expériences, la montagne est devenue pour lui un rendez-vous privilégié et apprécié.

« Chaque été, je sais que je retrouve la montagne. Paris est une ville assez stressante où c’est difficile de trouver un bout de nature. Mais j’ai ce rendez-vous de grand air, qui tombe au moment où on a envie de s’extraire de Paris. Quand on revient après la pause du mois d’août, en septembre – octobre, on regarde les couleurs de l’automne arriver, les mélèzes qui tournent à l’orange, les couleurs sont sublimes! Des fois, avec un peu de chance, on arrive même à avoir un peu de neige qui nous permet d’avoir des images magnifiques. »

Et Lusagne, c’est où ?

Fonts de Cervières©Soline Morattel (7) © Soline Morattel
Au départ, il n’y avait que le commissariat, installé dans l’ancienne école de Cervières. Au bout d’un moment, ils se sont dit qu’il devait y avoir un village autour. Dans les derniers épisodes, les rues de Lusagne ont été filmées à Cervières et le bar du coin s’est installé à l’hôtel d’Izoard.

Les lieux autour de Lusagne se situent un peu partout dans les vallées voisines, c’est un mélange des plus jolis coins. La vallée des Fonts de Cervières, le col d’Izoard et la haute vallée de la Clarée ont fait de multiples apparitions. Cet été, l’équipe est également retournée au glacier de la Girose.

Et la maison d’Alex Hugo ? Pour Samuel Le Bihan, « elle n’est jamais au même endroit, Alex bouge beaucoup. Sa maison n’a pas d’importance, ce qui est intéressant, c’est quand il est en montagne. Ce qui le relie à la civilisation, c’est le commissariat. S’il pouvait, c’est quelqu’un qui quitterait la civilisation pour être que dans la montagne ».

A chaque nouvel épisode, on s’y prend au jeu en essayant de reconnaître les lieux. Ce mois de septembre vous pouvez voir les épisodes qui ont été tournés l’été dernier. Qui saura tout situer ?

Cliquer ici pour regarder Alex Hugo

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