Balade en traîneau dans la Clarée avec Sophie et Dakota
Bienvenue dans les coulisses du monde fascinant du chien de traîneau, où le lien fusionnel entre les mushers et leurs compagnons à quatre pattes crée une harmonie singulière. Plongeons ensemble dans ce mode de vie inhérent, façonné par la complicité avec les chiens et le profond respect de la nature.
Quand on s’installe à sa table de cuisine pour prendre un café et papoter, Dakota vient avec nous. Elle pose sa tête sur mes genoux pour dire qu’elle aurait bien envie d’un petit câlin. Dakota est la chienne de tête, la meneuse de l’attelage de chiens de traîneau. C’est elle qui dresse les oreilles pour bien écouter les ordres de Sophie et qui indique à ses coéquipiers la direction à prendre.
Les chiens de traîneau Alaskans
Dans les grandes courses, ce sont eux qui dominent. Ils ont aussi une forte envie de tirer couplée avec la capacité de former une relation étroite avec l’homme et donc d’obéir aux commandes du musher. « Les chiens sont mes collègues de travail mais aussi mes potes et ma famille » dit Sophie.
Mais toute cette énergie a besoin d’être canalisée. Pour bien travailler ensemble, il faut s’entraîner ; pour retrouver le calme et se concentrer, il faut se dépenser. Sophie fait courir les chiens au moins une vingtaine de kilomètres deux à trois jours par semaine, sauf quand il fait chaud. Ces chiens du grand Nord supportent mal la chaleur, l’été il faut donc être matinal et ensuite passer à la sieste, une bonne habitude du Sud.
Les vacances en Scandinavie
La destination de rêve ? La Scandinavie, pour faire encore des bornes en courant à toute allure sur des hauts plateaux enneigés et des balades en traîneau dans le grand nord.
Quand on aime se dépenser, on ne compte pas les kilomètres.
Le rêve de calme et de grands espaces
Ensuite, elle a fait l’école d’infirmière mais après dix ans de métier, l’envie d’être dehors dans la nature a repris le dessus. Si elle s’est reconvertie dans le métier de musher, c’est par envie de grands espaces et de liberté, mais aussi pour ce lien privilégié qui se crée entre collègues de boulot, entre chiens et chef de traîneau.
Quand elle travaillait à la station, elle avait pris deux huskys pour apprendre l’art de conduire un attelage de chiens de traîneau. Le soir, elle s’entraînait toute seule. Dix ans plus tard, elle a croisé un traîneau et cela a fait un déclic. La voie vers l’avant était tracée. En 2016, elle a quitté son poste d’infirmière. C’est décidé : son nouveau travail sera fait de calme, de nature et de complicité avec les chiens ! Le choix de lieu s’est naturellement porté sur la Clarée, parce qu’elle y habitait et parce qu’il y a justement de l’espace et de la nature sauvage. Sophie a grandi en ville, mais jeune elle a pris le virus de la montagne et ensuite celui de la quiétude des grands espaces sauvages. Elle tient à avoir une activité qui s’accorde avec l’esprit de cette vallée préservée.
Les activités avec les chiens
Tout l’hiver, Sophie propose des baptêmes, c’est-à-dire des balades en traîneau où on est assis dans le traîneau, dans la plaine du Rosier. Après la balade, on prend le temps pour les caresses.
Elle fait aussi des sorties nocturnes où l’on part en traîneau à la lueur des frontales pour rejoindre un lavvo (tipi scandinave) et se réchauffer avec une soupe chaude.
Pour ce dernier, vous participez au Finnmarksløpet, une des plus grandes courses de chiens de traîneau du monde qui se déroule tout au nord de la Norvège. Vous êtes pris dans la tempête et vous n’avez qu’une heure pour trouver un abri, votre position exacte et alerter les secours. A faire en famille avec des ados ou des enfants à partir de 7 ans, qui auront besoin de l’aide des adultes pour résoudre les énigmes.